BILLET – « La meilleure chose qui puisse arriver à la Guinée – Bissau est… » (Par Charles Sanches)

La meilleure chose qui puisse arriver à la Guinée-Bissau est en train de se produire en silence. C’est l’éclatement du PAIGC qui n’est pas un parti politique mais un parti-Etat, l’incarnation immédiate des rouages institutionnels et souterrains du pays. Sa fragmentation qui a commencé à la fin des années 90 a démarré avec l’émergence de Kumba Yala et son parti le PRS sur la scène politique bissau-guinéenne. La CEDEAO est en train de faire un excellent travail en Guinée-Bissau malgré des problèmes structurels liés au choix du système politique qui n’est clairement pas adapté à la trajectoire historique du pays et à la mentalité des acteurs qui animent la scène politique. L’armée écarté du jeu politique, il faut maintenant une plus grande responsabilité des politiciens qui sont attendus sur les questions de gouvernance. Le prochain président doit relever le niveau de l’action publique, relancer l’IDE en montrant les opportunités d’investissement qui sont nombreuses (lutte contre la corruption !), mettre les institutions au travail, sortir le pays d’une inertie d’assisté. Il y a des raisons d’espérer. Ce pays a un énorme potentiel. Il faut aussi plus d’inclusion. La Guinée-Bissau a besoin de tous ses enfants. Un peu d’efforts et on y arrivera.
Je peux le conseiller !

Charles Sanches