Code de la presse : Macky Sall avoue « ne pas savoir ce qui bloque les décrets d’application »

S’adressant au Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Le Président Macky Sall est revenu sur le nouveau Code de la presse, qui peine encore à être appliqué. Le chef de l’Etat a avoué tout bonnement ne pas savoir ce qui freine son entrée en vigueur.

« Le Code de la presse a été adopté en juin 2017. Il reste maintenant son décret d’application. Et pour ça, je demande au ministre de la Communication, en relation avec le ministre du Travail d’accélérer les textes, je ne sais pas qu’est-ce qui le bloque », a-t-il indiqué.

A cet égard, le président de la République a insisté sur l’assainissement du secteur. « La presse en question, nous devons la réguler. Si chacun veut mettre en place un organe presse, cela ne marchera pas. Du point de vue économique, ce n’est pas possible ».

Il est également revenu sur l’appui prévu par l’Etat pour soutenir le modèle économique de la presse. « Nous devons aussi continuer à soutenir la presse. Parce qu’on prend l’engagement pour la mise en œuvre du fonds d’appuis pour l’aide à la presse. Là, on prend l’engagement », rassure le président Sall.

Le Code de la presse connait le même sort que la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins, votée en 2008 et entrée en vigueur, avec la prise de décrets d’application, seulement… dix ans plus tard. Au Sénégal, lorsqu’il s’agit du secteur des contenus créatifs et culturesl, dont font partie les médias, l’Etat a pour tradition de se hâter lentement. Car ne saisissant pas les enjeux importants en termes financiers. La seule taxe éventuelle sur les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) pourrait suffire à faire vivre la presse, notamment dans son versant en ligne.