Coronaconfinement: un humus conditionné aux violences conjugales en France

A girl wears a jersey reading "Stop violences against women" during a demonstration to defend women's rights on International Women's Day in Marseille, southern France, on March 8, 2018. - Countries around the world mobilised Thursday for International Women's Day with Spaniards on an unprecedented strike, France threatening to "name and shame" firms that pay women less and Iraqi women running a shortened 'marathon'. (Photo by BERTRAND LANGLOIS / AFP)

La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 15 % des appels de victimes depuis le reconfinement le 30 octobre, a indiqué mardi, selon AFP, Marlène Schiappa.

Le premier confinement, « terreau hélas propice aux violences conjugales« , avait déjà vu « une explosion » des signalements sur la plateforme, cinq fois plus qu’en temps normal, a rappelé la ministre française déléguée à l’Intérieur.

« Même s’il est encore trop tôt pour dire que les signalements exploseront à nouveau (…) on constate déjà une hausse des signalements à cette plateforme de l’ordre d’environ 15 % », a déclaré Marlène Schiappa lors d’un déplacement à Guyancourt (Yvelines) sur le site « police » de la plateforme.

Un site « gendarmerie » est également installé à Rennes.

Depuis leur lancement il y a deux ans, policiers et gendarmes ont traité « plus de 20.000 tchats » via la plateforme, a dit la ministre.

Le site de Guyancourt, qui fonctionne 24h/24 et 7 jours sur 7, compte 30 policiers dont 12 recrutés « fin octobre en prévision du confinement« , a confié à l’AFP son entourage.

Ces agents, à l’écoute des victimes qui ont la possibilité de garder l’anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées. Si une menace immédiate pèse sur la personne, une patrouille de police peut être envoyée pour intervenir sur place.

La ministre française déléguée à l’égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno, présente avec son homologue chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, a rappelé que « les femmes pendant la période de confinement n’ont pas besoin de certificat ou d’attestation pour quitter le domicile conjugal quand elles sont victimes de violences ».

Avec médias