Dans les colonnes du Témoin ce vendredi : « Macky Sall cherche à mater les opposants » (Sonko)

KEEMTAAN GI – DICTATURE
Tremblez, messieurs et dames ! Il ne rigole plus ! On nous l’a changé, le gentil monsieur qui s’était présenté si candidement devant ses compatriotes, sollicitant leurs suffrages. Les citoyens, qui s’étaient offusqués en masse que ce jeune homme si sage soit chassé de façon aussi abrupte de l’Assemblée nationale parce qu’il avait exigé des comptes au Prince au sujet de l’argent public dépensé pour le sommet de l’OCI, avaient pris fait et cause pour lui. Le visage qu’il présentait était celui d’un homme sociable au cœur dépourvu de sentiments haine et de vengeance. La suite, on la connait. Il a déjà « tué » deux potentiels candidats. Et c’est quand il a voulu avec sa Justice mettre en prison son plus sérieux adversaire du moment — qui ne serait jamais que le troisième — que le peuple s’est dressé contre lui. Malgré les morts qui se comptaient, il a résisté avant de battre en retraite. Et croyez nous, il ne s’est jamais remis de cette contestation populaire. Il n’aime pas voir rouge. Ça ne se reproduira plus, avait-il dit, l’allure martiale. Et ce n’était pas que paroles. Il ne rigolait pas. Après avoir mesuré sa cote de popularité dans quelques coins miséreux du pays, conscient qu’il demeure dans les cœurs, il veut nous faire marcher à la baguette. Et ça va passer par sa majorité mécanique. Cette loi qu’il va soumettre à ses députés, qui ignorent qu’ils sont eux-mêmes menacés, constitue une grande menace pour les libertés collectives et individuelles. Nous sommes tous de potentiels terroristes. Elle est aux antipodes de ce que le Conseil de sécurité des Nations Unies considère comme acte terroriste. C’est un règlement de comptes qui vise des adversaires qui pourraient tomber facilement sous le coup de cette loi liberticide. Ceux qui parlent d’une dictature n’ont pas tort. Ça nous ramène loin, ces projets de lois, plus précisément aux premières années de notre indépendance. Elles sont liberticides et dangereuses pour notre commune volonté de vivre ensemble. Elles dessinent une vraie dictature. Déjà qu’en mars, alors que le peuple manifestait, ils nous parlaient de terroristes qu’ils étaient les seuls à voir. Dieu nous préserve de leurs manœuvres !
KACCOOR BI

MACKY SALL « NOUS IRONS ENCORE PLUS LOIN DANS LA MODERNISATION DE KEUR MASSAR… »
Après avoir lancé le projet pour la promotion et la gestion intégrée des déchets solides à Keur Massar, le président de la République, M. Macky Sall, s’est adressé à la population du nouveau département. Saluant la mobilisation des populations du 46ème département venues assister au lancement du Promoged, le président Macky Sall a indiqué que, désormais, la solution à la décharge de Mbeubeuss est enfin à portée de main. « Je vous ai vu, entendu et senti… Après la création du département de Keur Massar, j’ai tenu à être parmi vous pour marquer l’importance que j’accorde à votre département en venant lancer ce projet », a dit le président Macky Sall considérant que le Promoged est un instrument stratégique du document Sénégal zéro déchet. Effectuant sa première visite officielle dans ce nouveau département, le président Macky Sall a assuré avoir en tête les nombreux défis liés aux inondations et à l’assainissement qui font toujours des dégâts dans cette localité. Mais, il rassure que ces défis ne sont pas une fatalité. « Nous irons encore plus loin dans la modernisation de Keur Massar », a-t-il promis. A cet effet, le chef de l’État considère que le Promoged innove avec ses équipements et son matériel adapté, mais surtout sur la revalorisation des déchets. Il s’agira de renforcer les citoyens et les récupérateurs dans leurs efforts. Selon le président Sall, il faut également redéfinir le cadre de vie car la décharge de Mbeubeuss, vieille de 53 ans, doit bénéficier d’un long processus de modernisation et de valorisation des déchets qui hantent depuis plusieurs années le sommeil des populations.

OUSMANE SONKO  « MACKY SALL CHERCHE A MATER LES OPPOSANTS »
En conférence de presse express, les députés de l’opposition ont voulu alerter les citoyens sur le projet de loi portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale. Ousmane Sonko, président de Pastef, explique le projet. « Au-delà du recrutement de 6.000 éléments pour renforcer les forces de l’ordre et du limogeage du général Jean Baptiste Tine, un officier républicain, il (Ndlr, le président Macky Sall) a nommé ses hommes, il veut encore mettre en place une loi répressive pour mater les opposants, les activistes… Il se cache derrière le mot terrorisme pour faire passer la loi. De surcroît, lui et ses quatre mousquetaires veulent brûler le pays en instaurant cette loi », a dénoncé le leader de Pastef. Revenant sur la loi prétexte de la conférence de presse, il s’est désolé du fait que « malheureusement, cette loi ne définit pas le mot terrorisme. Secundo, il a pris des infractions du code pénal encadrées par le code de procédure pénale qu’il définit désormais comme terrorisme », a encore dénoncé le plus farouche opposant du président de la République à l’heure actuelle.

MODIFICATION DU CODE PENAL ET DU CODE DE PROCEDURE PENALE  L’EX DEPUTE, CHEIKHOU OUMAR SY, PARLE D’« UNE DICTATURE QUI SE DESSINE »
Aujourd’hui, vendredi 25 juin, les élus du peuple sont convoqués à l’Assemblée nationale pour modifier en urgence le code pénal et le code de procédure pénale. Un projet qui suscite beaucoup de réactions. L’ancien député Cheikhou Oumar Sy n’a pas attendu une seconde de plus pour alerter sur les dangers de ce nouveau projet de Macky Sall. Lequel, selon lui, pourrait entraîner la mise de beaucoup de manifestants et d’internautes en prison pour délit de terrorisme. « Ce projet de loi que le président de la République Macky Sall veut faire passer en procédure d’urgence est le plus dangereux de l’histoire du Sénégal. C’est un projet de loi liberticide et qui remet en cause nos libertés fondamentales. Tout acte aujourd’hui peut être interprété comme terroriste. Les forces de défense et de sécurité pourront l’utiliser à tout moment et n’importe comment contre les citoyens et citoyennes sénégalais. Le président doit immédiatement retirer ce projet de Loi qui va remettre en cause notre stabilité et notre cohésion sociale. C’est une pure dictature qui se dessine », a-t-il posté sur son mur Facebook. Cheikhou Oumar Sy se demande même « où étaient les députés quand ce projet de loi passait en commission technique à l’Assemblée nationale » ?

CONCOURS GENERAL 2021 NDEYE AWA SARR DE MARIAMA BA SACREE MEILLEURE ELEVE DU SENEGAL…
L’élève Ndèye Awa Sarr, élève en classe de S2 à l’Ecole Mariama Bâ de Gorée, a été sacrée meilleur élève du Concours Général 2021. L’information a été révélée hier par le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla qui présentait les résultats de l’Édition 2021 du Concours Général. L’école Mariama Ba a aussi obtenu le prix de l’élève le plus polyvalent du CG en la personne de Mlle Kadiatou Coulibaly, élève en classe de première… Selon Mamadou Tall, l’édition du Concours général 2021 s’est tenue dans les meilleures conditions possibles et les sujets ont été d’un niveau d’exigence conforme aux épreuves habituelles. Cette année-ci, 2.132 (public et privé) candidats, avec 1.063 inscrits en première dont 598 filles et 565 garçons et 1.069 candidats en terminale se sont inscrits. Au terme des délibérations du jury présidé par la doyenne de l’Inspection générale de l’Éducation et de la Formation (IGEF), les résultats ont été communiqués au MEN. Au titre des distinctions, 107 prix ont été décernés, avec 55 prix et 52 accessits en fonction des niveaux des notes, dont 63 distinctions en première et 44 en terminale. Les filles sont en tête du classement avec 54 distinctions dont 26 prix et 28 accessits, les garçons se retrouvent avec 53 distinctions soit 29 prix et 24 accessits. Concernant les lauréats, ils sont au nombre de 96 dont 47 filles et 49 garçons. On peut aussi noter que les élèves des séries scientifiques (51 lauréats), et particulièrement ceux de la série S1 (34 lauréats sur les 51), ont cette année encore remporté la plupart des distinctions, a fait savoir le MEN.

GENDARMERIE  39 SOUS-LIEUTENANTS REÇOIVENT LEURS EPAULETTES
La caserne général Mame Bounama Fall de l’École des officiers de la Gendarmerie Nationale a abrité ce jeudi 24 juin, la cérémonie de remise d’épaulettes de sous sous-lieutenants à la 13ème promotion du cours de l’EOGN baptisée Promotion « lieutenant Patrick Bayandouka Sagna ». Une cérémonie présidée par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, et le nouveau Haut commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire, le général Moussa Fall. Au total, 39 aspirants de 4 nationalités se sont vu remettre leurs épaulettes. Une fierté, selon le colonel Abdoulaye Diagne, commandant de l’école, qui n’a pas manqué de rappeler aux récipiendaires les principes de base du commandement. Le sous-lieutenant Madjimbi Diagne, major de ladite promotion, est quant à lui revenu en détail sur la structuration de la formation. « Le militaire incapable d’obéir n’est pas digne de commander » a-t-il notamment déclaré. Les valeurs et l’identité du gendarme ont été fortement rappelées aux aspirants qui représentent désormais le modèle de droit et de protection des citoyens. La gendarmerie nationale compte donc à partir d’hier, dans ses rangs, la promotion du lieutenant Patrick Bayandouka Sagna.

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