Dioba Diouba ! Mati, Grand Prix (Cannes)

La 72ème édition du festival du film de Cannes a pris fin ce samedi. Si le nom de famille du Sénégal, de Deugg- la vérité, de Nitt- l’être humain sensé et de Gaïndé-le lion est éternellement Ndiaye pour les Sénégalais, en ce 25 mai et pour longtemps, le nom de famille du cinéma sénégalais est désormais Diop, cousin à plaisanterie et exact opposé des Ndiaye. Diop est ainsi le nom de famille donné à Doff- les fous. Hé bien, c’est un jour fou, fou, fou pour le 7ème art sénégalais et plus largement africain. Mati Diop n’aura pas joué les plaisantins en compétition officielle au festival du film de Cannes, plus grand et plus renommé du genre au monde.

La fille du chanteur à textes Wasis et non moins nièce de l’auteur du cultissime Touki Bouki, Djibril Diop Mambéty, avec son premier long -métrage « Atlantique » tourné en wolof, décroche le prix le plus prestigieux après celui de la Palme d’Or : le Grand prix.

En 2018, le grand prix avait couronné la charge anti-Trump BlacKkKsman, du réalisateur Spike Lee, qui faisait son grand retour à Cannes après 27 ans d’absence.

Regardez la bande annonce d’Atlantique :

LISTE COMPLÈTE DU PALMARÈS :

Palme d’or : Bong Joon-ho pour Parasite 
Grand Prix : Mati Diop pour Atlantique
Prix du jury (ex-aequo) : Les Misérables de Ladj Ly et Bacurau de Kleber Mendonça Filho & Juliano Dornelles
Prix du scénario : Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu
Prix de la mise en scène : Jean-Pierre et Luc Dardenne pour Le jeune Ahmed
Prix d’interprétation masculine : Antonio Banderas dans Dolor y Gloria (Douleur et Gloire / Pain and Glory) de Pedro Almodovar
Prix d’interprétation féminine : Emily Beecham dans Little Joe de Jessica Hausner
Mention spéciale : Elia Suleiman pour It Must Be Heaven
Caméra d’or : Nuestras madres de César Díaz
Palme d’or du court métrage : La distance entre le ciel et nous de Vasilis Kekatos

Ousseynou Nar Gueye @Tract.sn