- L’Et dit Tôt d’ONG -

Élimination des Lions de l’atterrant gars : une déconvenue qui a du bon pour le patriotisme

Trois jours après ce passablement sombre jeudi 28 juin 2018, revenons sur l’élimination des Lions de l’atterrant gars Aliou Cissé, dès le 1er tour des poules du Mondial de Russie.

C’est une déconvenue qui a du bon, pour permettre au peuple sénégalais, toujours porté au rêves stratosphériques et à croire à la possibilité du miracle quotidien, de rester (éventuellement) les pieds sur terre et de revenir sur le plancher des vaches.

En effet, à quelque chose de la démystification de l’eldorado fallacieux où presque tous nos joueurs sont exilés, malheur de la diaspora footballistique est bon. L’équipe nationale de foot du Sénégal, ce sont des parcours réussis individuelles (le tèkki, presque toujours par le tukki) qui ne font pas un progrès collectif de la communauté nationale. A part Khadim Ndiaye qui joue en Guinée, tous sont en Occident.

Ambitionner les 1/4 de finale avec une équipe « hors sol », dont aucun joueur ne vient de son propre championnat, ne devrait pas être autorisé par les dieux du foot.

Disons- le : un parcours réussi de l’équipe du Sénégal aurait constitué une promotion de l’émigration mamoudougassamesque.

Et comme épilogue Hamadou Tidiane Sy, journaliste et patron de l’école de journalisme Eji-com : « Je voulais pas me prononcer pour ne pas ajouter à la douleur, mais alors tous ces agaçants « ils n’ont pas démérité », c’est quoi ? Une manière polie de nommer la débandade ? Il ne sert à rien de faire comme l’autruche! »

A la prochaine Coupe du Monde au Qatar, en 2022, cela fera 20 ans, soit le temps d’une génération, qu’on aura vécu l’épopée des Lions du foot à la Coupe du Monde Corée du Sud- Japon. Génération : le mot est lâché. Rien ne se fait par génération spontanée.

Il nous faut construire à partir de fondations endogènes, génération après génération !

Ousseynou Nar Gueye