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Hors- sol et « barri tiiteurr » : Le mépris de classe d’Atepa, en veste en cuir en plein octobre caniculaire à Dakar !

Publié le

Par Damel Mor Macoumba Seck –

Sur la photo de cet article, Atepa est photographié fin octobre 2019, dans ses bureaux de la Pyramide Atepa à Fann résidence. Il y est sanglé dans une veste de cuir digne des climats polaires. Il n’y manque que l’écharpe ! La climatisation doit bien marcher dans ses bureaux. Car, en cette fin octobre dernier, tous les Dakarois, lambda ou alpha, suffoquent de chaud sous le lourd soleil en journée et la moiteur sans brise en soirée.

Atepa : quand le mepris de classe s’invite dans la présidentielle « .

C’est ainsi que Tract avait titré en août 2018, au sujet d’Atepa  quand l’ingénieur -développeur ( et pas architecte , titre dont il a été dépouillé par l’Ordre des architectes sénégalais) avait annoncé être décidé à se présenter à la présidentielle de février 2019.

Apres sa conférence de presse – one man show yau Radisson d’annonce de candidature ( mail il échouera à réunir les parrainages nécessaires et ne sera donc as sur la ligne de départ le dimanche 24 février, jour du scrutin présidentiel, voici , ci-dessous, l’article que Tract.sn avait écrit.  Nous nous le repassons pour la bonne bouche : Pierrot  tel qu’en lui-même et décide à le rester.

Atepa est un être supérieur. C’est là la substance du message qu’il a voulu faire passer à ses compatriotes sénégalais, qu’il considère d’ailleurs plus cons que patriotes, dans sa conférence de presse au Radisson Blu, ce vendredi fatidique pour nous. Le Radisson Blu, cadre luxueux de cet habitué des palaces internationaux, était d’ailleurs l’écrin minimal qui pouvait accueillir dignement son stand-up. Atepa, 71 ans, au crépuscule donc de sa carrière d’artiste du business, se sera livré à ce qu’il sait faire de mieux : le one-man-show.

Pierre Goudiaby aura raconté la météorique trajectoire qui fait que lui, l’enfant de Baïla produit de la méritocratie républicaine qui sera monté par l’ascenseur social (quoique bien aidé par son oncle politicien et maire de Ziguinchor Emile Badiane) mais Atepa qui aura tiré l’échelle sous lui une fois parvenu aux sommets, aura non pas « servi » (car servir serait trop péjoratif pour lui, n’est-ce pas), mais « conseillé » tous les Présidents sénégalais successifs. Présidents sénégalais qui lui auront en plus confié des marchés de l’Etat.

Enfilant les anecdotes comme des perles, Pierrot-le–fou-de-lui-même (ou Fierrot le Pou ?) racontera un de ses entretiens avec le Président Senghor où il se sera rendu sans avoir rendez-vous au préalable, « alors qu’il était tout jeune », et au terme duquel il lui aura fait renvoyer du pays l’architecte français Bonnamy, qui « faisait la pluie et le beau temps » et qui aura empoché indument 4 millions de dollars de l’Etat sénégalais pour des études payées avant d’être faites. Ce faisant, Atepa n’aura pas manqué d’imiter la diction et le timbre de voix  de Léopold Sédar Senghor, en homme de théâtre qui croit que le monde entier est sa scène.

Comme lorsqu’il est la table des chefs d’État africains et leur récite des fables de La Fontaine, intonations théâtrales et gestuelle à l’appui. Atepa aime à se croire le grand ordonnateur des choses qui lui arrivent. Le Président Abdou Diouf est « son grand frère ». Abdoulaye Wade, il en a été « le ministre conseiller ».   Il rappellera aussi qu’il est allé voir Macky Sall, « son client », pour l’informer qu’il se lançait dans la course à la présidentielle et le « rassurer » que les deux marchés qu’il lui a confiés n’en souffriront pas. Les deux marchés en question sont le parc industriel de Diamniadio (projet dont le vieil artiste Atepa avait momentanément oublié le nom exact, lors de sa conférence de presse,  cherchant ses mots et se demandant à haute voix « comment ça s’appelle encore ? ») et l’autre projet est la construction de l’institut des métiers du pétrole et du gaz.

Notre Pierrot national, qui dénonce à longueur d’année la saleté qui a envahi notre capitale, le pense tellement fort qu’on l’entend tout haut : ce sont les Baol-Baol, Saloum-Saloum et autres broussards qui ont ensauvagé Dakar. Quand Atepa pourfende la construction d’hôtels et de domiciles privés  sur la façade maritime, lui dont la demeure fait face aux vents de l’Atlantique sur la corniche de Fann, c’est surtout pour s’insurger contre ces Libanais olivâtres âpres au gain facile et contre ces parvenus de l’informel venus des nouvelles classes bourgeoises sénégalaises, qui osent venir empiéter sur ses plates-bandes de prince autoproclamé.

Lorsque Atepa dans sa conférence de presse nous dit «  quand il y a un Noir à une station extraordinaire quelque part dans le monde, c’est bien souvent un Sénégalais », le Noir extraordinaire  auquel il pense, c’est bien à lui-même, avec ses bureaux à Dubai, New-York, Moscou et Pékin. « Personne n’a le carnet d’adresses international que j’ai, c’est pourquoi j’ai décidé de me présenter à la présidentielle». L’élection est donc à ses yeux le concours du Sénégalais le plus entremetteur, oublieux qu’il est qu’il suffit de devenir Président pour avoir tous les réseaux du monde à sa disposition. Atepa croit dans la force de son bagout, qu’il a immense, pour convaincre les Sénégalais de l’élire.

Atepa, qui ne parle le wolof et accessoirement le Diola que pour s’adresser au personnel subalterne, a bien consenti à aller voir le Khalife général des Mourides pour l’informer de sa décision présidentielle, tout encostusmé et encravaté dans la canicule de Touba, comme un Gouverneur colonial allant rendre visite au guide moral du gros des troupes indigènes. Il s’en sera arrêté là, n’ayant que faire de Tivaouane, Médina Baye et autres Ndiassane.

Si Atepa est élu Président, « il fera un seul mandat et renoncera à son salaire de chef d’Etat », émoluments dont il n’a que faire car il ne manquerait plus qu’il dépende des impôts des Sénégalais pour vivre. Pierre Goudiaby Atepa, c’est la morgue et le mépris de classe dans toute sa splendeur, qui se sont invités à compter de ce vendredi dans la course vers le palais de l’avenue Léopold  Sédar Senghor. Il nous faudra le supporter. Au pire jusqu’au 24 février 2019. Au lendemain de l’élection, son ego étant satisfait d’avoir failli être Président du Sénégal, Pierrot pourra retourner à ses combats de dandy donquichottesque.

Damel Mor Macoumba Seck est éditorialiste à Tract.sn.

 

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