Journée Mondiale de la Presse: « Journalistes en danger », rouges de colère contre leurs conditions de travail

(Tract)- Ils étaient « rouges » de colère devant le ministère de la Culture et de la Communication. Ceux sont les acteurs de médias qui ont tenu à célébrer la Journée Mondiale de la Presse à travers un sit-in initié par la Coordination des Associations de Presse (CAP), pour dénoncer les conditions précaires des reporters.

 

Le lieu a été tôt pris d’assaut par les journalistes des différentes rédactions, patrons de presse, Maimouna Ndour Faye, Madiambal Diagne, techniciens des médias, acteurs de la société de la civile, Seydi Gassama d’Amnesty International, Assane Diagne de Reporter Sans Frontière, Guy Marius Sagna, les écoles de formation, CESTI, ISEG, E-Jicom, tous étaient là pour soutenir la presse qui selon eux abattent un « travail extraordinaire », mérite d’être accompagnée.

Le dress-code était de rigueur, puisque la couleur rouge était à l’honneur, T-shirts rouges avec des écritures blanches, des pancartes où l’on pouvait lire : « Salaire Descend », « Une loi sur la publicité pour une presse privée », viable », « Nous disons nom à une presse de partie », « Respect de la Convention Collective », « Le CNRA est mort, Vive la HARCA », « Touche pas à mon métier » entre autres slogan.

  Et tous les acteurs qui se sont succédés sur le podium, que ça soit le CORED, le SYNPIC, la CAP, la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, (CJRS), ont dénoncé : Les menaces, les attaques, les violences, les agressions doivent cesser, « ça suffit dafa dooy ».  « Nous voulons des salaires décents, mais aussi que la loi sur la Convetion Collective soit respectée » déclare le président de la CJRS.

« Le respect des autorités, surtout au ministre de tutelle qui ne considère pas les journalistes. Il ne communique pas, autant qu’il restait seulement ministre de la Culture » renchérit Maimouna Ndour Faye journaliste et patronne de presse

Selon Assane Diagne, le représentant de Reporters Sans Frontières la liberté de la presse au Sénégal est inquiétante. « La liberté de la presse au Sénégal se porte relativement bien. Mais ce qui a été noté depuis quelques mois, c’est que la situation devient de plus en plus inquiétante. Depuis mars 2020, nous avons noté qu’il y a de plus en plus d’atteintes à la liberté de la presse. Des signaux de radios et télés ont été coupés tout récemment, des organes de presse ont été agressés et des journalistes interpellés, agressés. Il y a des raisons de s’inquiéter et de se mobiliser pour mettre un terme à ces agissements qui sont attentatoires à la liberté de la presse dans un pays qu’on a tendance à considérer comme un bon élève de la liberté de la presse en Afrique de l’Ouest » fait-il savoir.

Birahim Seck du Forom quanta lui invite les journalistes à rester encore dignes, courageux et forts. Car note-t-il, leur travail n’est pas facile « mais qu’ils n’oublient jamais qu’ils constituent un pilier fondamental pour la démocratie sénégalaise », rappelle M. Seck.

Selon Assane Diagne, le représentant de Reporters Sans Frontières la liberté de la presse au Sénégal est inquiétante. « La liberté de la presse au Sénégal se porte relativement bien. Mais ce qui a été noté depuis quelques mois, c’est que la situation devient de plus en plus inquiétante. Depuis mars 2020, nous avons noté qu’il y a de plus en plus d’atteintes à la liberté de la presse. Des signaux de radios et télés ont été coupés tout récemment, des organes de presse ont été agressés et des journalistes interpellés, agressés. Il y a des raisons de s’inquiéter et de se mobiliser pour mettre un terme à ces agissements qui sont attentatoires à la liberté de la presse dans un pays qu’on a tendance à considérer comme un bon élève de la liberté de la presse en Afrique de l’Ouest » fait-il savoir.

La manifestation qui a été tenue devant les locaux du ministère de la Culture et de la Communication a été présidé par le Directeur de la communication Ousseynou Dieng, qui a tenu à magnifier le travail de la presse. « La presse a un rôle à jouer dans la société. Lorsque le pays a failli basculer, c’est la presse qui a joué son rôle de garant de la démocratie pour y remédier » déclare-t-il.

Tract

Photos: Tidiane Diallo