L’oeil du Témoin de ce vendredi

KEEMTAAN GI – LES TURPITUDES DU CHEF
Ils sont enfin sortis du bois. Et c’est pour interdire leurs propres idioties du mois dernier. C’est-à-dire lorsqu’avec le Chef, vadrouillant dans le Nord du pays, ils tiraient la langue à la Covid en bandant les muscles, histoire de montrer que leur Champion est dans les cœurs. Et voilà que tout leur retombe sur le visage… Façon d’être poli, mais c’est plus fort que cela. Dans son palais, il doit avoir le sentiment d’être à l’origine des déboires que vit son peuple. Ce sera pire quand le chaos s’installera. Déjà que la Tunisie, au plateau médical plus relevé que le nôtre, appelle à l’aide internationale pour circonscrire le mal. Le conclave du comité national de gestion des épidémies d’hier avait quelque chose de rigolo. Il y manquait un hôte de marque. Comme ça, ils veulent limiter une épidémie dont ils savent sciemment qu’ils n’ont ni la force ni la volonté de pouvoir venir à bout. A moins qu’ils ne reviennent à leur stupide état d’urgence. Jugez en vous-mêmes ! Ces farceurs demandent de réduire les déplacements et rassemblements, de privilégier le télétravail et d’aller se faire vacciner. Soit ! En cette période de Tabaski, et avec ce que représente cette fête dans ce pays pas comme les autres, les autorités peuvent-elles interdire à des centaines de milliers de personnes de retrouver leurs familles à l’intérieur du pays ? Déjà qu’au niveau des transports en commun, tout le monde a jeté les masques. Sur les rassemblements ? Tiens, tiens !! Après les avoir favorisés, comment osent-ils regarder dans le blanc des yeux les citoyens pour les leur interdire ? Quoi encore ? Le Télétravail dans un pays de l’informel. Ils nous invitent également à aller nous faire vacciner alors que les doses de vaccin sont en rupture. On nous promet une livraison….d’ici la fin du mois. Et vous pensez avec tout ce cafouillage que ces messieurs et dames sont sérieux ? Il nous faut regarder les choses en face. Le chaos, ce n’est plus une prévision. Il faut se préparer au pire en souhaitant que le Bon Dieu, dont on pense qu’il est Sénégalais, nous sauvera de l’hécatombe de cette « vague Macky Sall » !
KACCOOR BI

AFFAIRE BOCAR SAMBA DIEYE  LA JUSTICE DEBOUTE DEFINITIVEMENT LA CBAO
Le magnat du riz Bocar Samba Dièye a définitivement gagné son combat contre la CBAO. Le Témoin a appris hier que la Cour Suprême a sifflé la fin d’une procédure vieille de 13 ans en tranchant pour de bon pour Bocar Samba Dièye. Cette information, qui n’a pas été encore rendue publique par la plus haute juridiction du pays, a été confirmée par Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF). Ce dernier d’ailleurs prévoyait de tenir hier après-midi une conférence de presse pour communiquer ce qui représente à ses yeux « un acte historique, de courage, de défiance d’un particulier contre une puissante institution financière ». « L’affaire Bocar Samba Dièye contre la CBAO fera jurisprudence puisque les usagers et clients des banques sauront désormais qu’il est possible au Sénégal de gagner un combat judiciaire contre une banque » s’enthousiasme Famara Ibrahima Sagna. Ce qui reste à savoir c’est le montant du remboursement que la CBAO devrait faire au magnat du riz. Selon les conclusions de l’expert désigné par la plus haute juridiction, Bocar Samba Dièye devrait se retrouver, pour tout solde, avec une somme de près de 900 millions de frs. L’expert a fait une analyse détaillée de l’historique de la relation entre les parties ainsi que des opérations inscrites dans le compte ouvert par M. Dièye dans les livres de la CBAO. « La CBAO n’a pas été en mesure de communiquer la convention de compte courant régissant les rapports entre les parties, d’où la nécessité, dans le cadre  du présent  rapport, de déterminer le taux effectif global de nature à examiner la pratique ou non de l’usure » écrit l’expert-comptable. Ce dernier de relever la pratique de l’anatocisme ; ce qui le pousse à faire une proposition de déduction de la somme de 388.452.420 frs au titre des intérêts nés de cette pratique. En outre du fait que les conditions d’octroi de crédits n’ont pas été conformes aux usages bancaires, il a préconisé la déduction de 2 milliards 006 millions 798.414 frs au titre de la quote-part des agios. L’expert prendra aussi soin de faire une déduction de 5 milliards 650 millions de frs comme solde débiteur de M. Dièye auprès de la CBAO. « Dans cette hypothèse, le solde du compte entre les parties  :  7.166.240.423-388.452.420-2.006.790.414- 5.650.000.000 frs, soit un solde de 879.002.411. frs en faveur de M. Dièye » conclut l’expert.

BOCAR SAMBA DIEYE  «C’EST UNE VICTOIRE DU SENEGAL, DIEU EST JUSTE»
Après le verdict de la Cour suprême, M. Dièye a déclaré : « C’est une victoire du Sénégal ! », savourant sa victoire et remerciant la justice qui a montré toute son indépendance dans cette affaire juridico-financière. Considérant qu’il s’en est toujours remis à la justice sénégalaise, l’opérateur économique reconnaît qu’il a toujours pensé qu’il triompherait dans ce dossier. En bon croyant, il avance sur DakarActu que: « Dieu est juste. Il n’attend pas le jugement dernier. C’est dans ce monde qu’il va rendre justice car, il est juste… »

 AIDE DE CAMP DU PRESIDENT  UN POSTE A POURVOIR ?
Avant-hier, le désormais ex-colonel Meissa Cellé Ndiaye, aide de camp du président de la République Macky Sall, a été élevé au grade de général de brigade. Pour « Le Témoin » quotidien, cette promotion est une consécration d’une mission bien remplie. Car le général Meissa Cellé Ndiaye, comme tout Aide de camp, est le porteur de valise, de manteau, de discours entre autres du président de la République dont il veille aussi sur la sécurité. Bref, il assiste le chef de l’Etat dans son champ d’action. Dans la pure tradition républicaine, la fonction d’aide de camp est exercée par un officier (commandant) ou un officier-supérieur (colonel). Pour la première fois de l’histoire des armées sénégalaises, un général en activité devient aide de camp du président de la République. Une mission plus ou moins « étroite » pour un porteur d’étoiles. La preuve par les images de la visite du président Macky Sall à Abidjan (hier jeudi) où l’on aperçoit l’aide de camp, le général Meissa Celle Ndiaye portant fièrement ses insignes, attributs et étoiles de général. Une fonction que le général Ndiaye occupera pour quelques mois seulement puisqu’il partira à la retraite le 21 décembre prochain. Ce qui fait que le poste d’aide de camp est à pourvoir. C’est sans doute parce qu’il part à la retraite dans quelques mois que le général Meissa Cellé Ndiaye va continuer d’exercer cette fonction auprès du président Sall car, autrement, on voit mal un général rester aide de camp…

VARIANT DELTA (COVID 19) VERS L’HECATOMBE A L’HOPITAL LE DANTEC
Le décompte officiel du ministère de la Santé sur les cas confirmés de covid 19, décès, taux de positivité, et patients hospitalisés en réanimation est très loin de la réalité. En poussant ses investigations, « Le Témoin » a appris que le variant Delta est en train de faire des ravages dans les hôpitaux et centres de santé du pays qui sont tous au bord de la saturation. Quant aux cliniques privées, elles refusent des clients désormais et font des affaires en or ! Pour en revenir aux structures publiques débordées, la preuve par l’hôpital Aristide Le Dantec, précisément l’Unité de dialyse péritonéale du Service de néphrologie, où plusieurs cas de décès liés à la pandémie ont été enregistrés et non comptabilisés dans les communiqués du ministère de la Santé. De même qu’à Touba, Thiès, Kaolack etc. où des patients sont décédés de Covid 19. Ce alors que la plupart des malades se faisaient passer pour des paludéens, nous souffle-t-on. En tout cas, le Sénégal vit ses pires périodes depuis le début de la troisième vague liée au variant Delta. Pendant ce temps, les populations s’occupent des préparatifs de la Tabaski comme si de rien n’était ! A ce rythme, le pays ira vers l’hécatombe…

COVID 19 OU GRIPPE SAISONNIERE RUEE DANS LES PHARMACIES !
Depuis une semaine, « Le Témoin » a constaté une très forte affluence dans certaines pharmacies de Dakar. Partout, les gens font la queue pendant des dizaines de minutes pour pouvoir accéder au comptoir. Selon un pharmacien interrogé, la plupart des ordonnances concernent des médicaments liés au traitement anti-Covid 19 à domicile. D’autres prescriptions reposent essentiellement sur le traitement des symptômes de la grippe. Comme si le Sénégal était confronté à une épidémie de grippe saisonnière ! Face à cet important afflux de patients ou clients, notre pharmacien se dit convaincu qu’il ne s’agit pas d’une épidémie de grippe, mais plutôt d’une flambée de Covid-19 au variant silencieux.

LE MONDE HIPPIQUE EN DEUIL DECES D’IBRAHIMA BAO
C’est aussi la presse qui est en deuil car le défunt était le frère d’Abdoulaye Bao, patron du journal régional « Louga infos ». Ibrahima Bao, qui vient de tirer sa révérence, fervent éleveur et propriétaire de chevaux de courses n’est pas seulement le papa de l’entrepreneur Omar Bao Junior. Il est aussi le frère du professeur Omar Bao (homonyme du jeune entrepreneur) et du très dynamique Abdoulaye Bao, patron de l’un des rares journaux régionaux encore en activité. Il s’agit du journal « Louga Infos » qui paraît en papier mais aussi en ligne. Abdoulaye Bao gère son journal depuis plus de 20 ans et fait partie des précurseurs de la presse régionale. Cette famille qui vient de perdre un des siens, est connue pour l’amour qu’elle porte au cheval et elle a contribué très fortement à l’amélioration de la race équine dans notre pays. Le Témoin présente ses condoléances au patron de Louga Infos, notre ami Laye Bao, comme l’appellent ses proches, intrépide entrepreneur de la presse régionale et éminent membre du Ndiambour de Louga.

LE GROUPE MISSAL PREPARE LA SORTIE DE SON TITRE «NO STRESS»
Après avoir illuminé le festival de jazz de Saint-Louis le 20 juin dernier, le mythique groupe Missal de la Patte d’Oie Builders est en train de préparer la sortie d’un nouvel album, « No stress », dont l’un des titres phares s’appellera Mamie Nico. Composé de jeunes qui pour l’essentiel sont originaires de la Patte d’Oie Builders, le groupe Missal est l’un des plus fameux orchestres qui jouent toujours sur les registres de l’Afro Beat, du Jazz, du Reggae, avec une pincée de Mbalakh. Ses principaux animateurs, Racine Ly, Oumar Ba dit Tosh, Samba Laobé Ndiaye, Ndakhté Ndiaye, Ousmane Wade et Ousseynou dit Weuz Kaly (entre autres) ne sont plus ensemble depuis quelques années, mais ils se retrouvent très souvent pour donner des concerts ou préparer un nouvel album. Il arrive à certains d’entre eux de sortir des titres en solo comme le fameux Weuz Kaly qui est aujourd’hui mondialement connu comme l’un des chanteurs les plus talentueux du Sénégal. D’ailleurs, lors du festival de jazz de Saint-Louis, il s’est présenté comme une bête de scène, éclipsant les prestations de Baba Maal et Vieux Farka Touré qui ont pourtant une renommée internationale. L’album est prévu pour être dans les bacs vers le mois d’octobre.

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