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Les Cultures urbaines recouvrent l’ensemble des pratiques culturelles, artistiques et sportives issues de l’espace urbain : du graffiti au rap en passant par le break, le design, la danse, la photo, le slam, le street art, etc. C’est un secteur organisé, créatif et pourvoyeur d’emplois, raison pour laquelle le chef de l’Etat Macky Sall a mis sur pied en 2017 le Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU) qui est passé de 300 millions FCfa à 600 millions FCfa, pour accompagner les entreprises, associations et acteurs culturels légalement constituées.

Mais, ce fonds qui fait jaser, a créé des discordes auprès de certains animateurs et acteurs qui estiment que l’octroi des appuis est resté opaque. Ainsi, pour lever tout évoque, le Manager Général de la structure «Optimiste Produktions» Safouane Pindra et l’Association Urban Culture Consulting de Dj Awadi ont initié un Forum national sur ledit fonds. Cette rencontre tenue, hier, au Monument de la Renaissance Africaine, avait comme objectif d’apporter des éclairages et des suggestions sur les mécanismes d’allocation du fonds. Avant de dégager des pistes de réflexion pour «l’établissement de mesures adéquates en phase avec la politique culturelle de l’Etat pour un impact durable auprès des acteurs financés, favoriser le dialogue entre les acteurs des cultures urbaines et le ministère».

Après une brève présentation en diapo, du Directeur de la Maison des Cultures Urbaines de Ouakam, Amadou Fall Ba qui est revenu sur les critères d’éligibilité, d’attribution, l’indépendance du jury… «Depuis sa création, 102 projets ont été soutenus et aujourd’hui près de 2 milliards FCfa ont été injectés pour accompagner les jeunes, car c’est un fonds national. Cette première session n’est pas un procès contre la Direction des Arts, ni certains acteurs, mais c’est juste pour construire car le chantier est vaste», note-t-il.

Sur ce, le débat est lancé, plus de quatre tours d’horloge les artistes venant des 14 régions du Sénégal ont eu à noter les bons et mauvais points de la gestion de ce fonds, après que leurs lanternes soient éclairées. Néanmoins certaines interpellations ont été formulées ayant trait à la transparence, à l’audit des bénéficiaires de cet argent, au suivi et évaluation, à la dotation des régions en chambres des cultures urbaines, à une discrimination positive pour les artistes vivant avec un handicap, à la formation, la structuration, entre autres complaintes et suggestions.

Prenant la parole M. Pindra a déclaré que ce forum se veut un laboratoire d’idées «à partir des interactions entre tous les acteurs concernés et autres bénéficiaires sociaux et culturels spécifiques, en lien avec les enjeux recherchés en termes d’impacts sur tous les plans pour poser les bases d’échanges démocratiques».

Répondant aux interpellations, la Directrice des Arts, Khoudia Diagne a fait savoir qu’en  5 ans d’existence, le FDCU a pris en charge les projets d’au-moins 600 acteurs à raison de 150 projets par an sur l’ensemble du territoire national. «A ce titre, le FCDU se positionne comme le FOPICA et le Fonds d’aide à l’édition comme un outil innovant et structurant de la politique de financement de la culture dans notre pays», dit-elle. Sur la structuration, les artistes doivent trouver une équipe à qui ils délèguent certains travaux. «Il lui faut des gens pour gérer tout ce qui est marketing et autres.».

En termes d’infrastructures et de matériel de sonorisation dans toutes les régions et la généralisation d’une Maison des Cultures urbaines, «le combat est bien porté par les gens que vous avez mandatés.  Sur ce point, les chosent avancent», ajoute-t-elle.

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Source: Voxpop