Peine de mort : La gangrène se propage à la majorité présidentielle ?

Le président Abdoulaye Wade a fait voter par sa majorité présidentielle l’abolition de la peine d emort, en décembre 2004. Le président Macky Sall, son successeur, a sanctuarisé cette abolition et n’est pas décidé à y revenir pour un sou. Ce qui n’est pas le cas de ses ouailles, qui se laissent gagner par les attitudes réactionnaires. A l’instar de Thérèse Faye Diouf, qui déclare : « Il est inadmissible que des femmes ou des filles subissent des viols et des meurtres dans ce Sénégal, déplore la directrice de la Petite enfance et de la Case des tout-petits, en mage d’une rencontre à l’Ucad dont elle était la marraine. Il s’agit là d’actes horribles surtout dans un pays réputé de paix, de stabilité mais également dans un pays où la religion prédomine. C’est pourquoi à l’instar de toutes les femmes, je déplore de tels actes aussi barbares qu’atroces envers les femmes et des filles. »
Thérèse Faye fonde beaucoup d’espoir sur la tenue du Conseil présidentiel sur la sécurité. « (Il) devrait être l’occasion pour le gouvernement de prendre des mesures fermes pour mettre fin à ces pratiques horribles, ces meurtres et viols que subissent les femmes et les filles », espère-t-elle.
Quels genres de « mesures fermes » ? La peine capitale ? La jeune responsable de l’Apr paraît tentée par cette solution radicale. Elle fait dans une rhétorique interrogative qui cache peu son choix pour la peine capitale, ce crime d’État : « Aujourd’hui pourquoi ne pas réfléchir sur le retour de la peine de mort ? Au nom de quoi devrait-on laisser des gens tuer et abuser sexuellement des femmes et des filles dans ce pays? Certains diront que c’est la répression doit être dissuasive. Mais il est clairement dit dans le Saint Coran que qui ôte la vie doit être tuer à son tour. »