Sentract) Revenant sur le projet, le promoteur de l’orchestre « Jigeen Ni » note que ce n’était pas facile, « car on me disait que c’est une histoire de folie de regrouper des femmes. Mais ces femmes en valaient le coup et elles en voulaient, car il y avait cette persévérance et cela m’a motivé pour aller jusqu’au bout », explique-t-il. Et de noter que la musique est un métier et que l’instrument n’a pas de sexe. « Ce n’est pas simplement des musiciennes, c’est des femmes engagées, actives pour le développement de leur continent. En réalité, les femmes sont aussi capables que les hommes qui ont toujours dominé la scène musicale sénégalaise.
Il est temps que les hommes donnent la place maintenant aux femmes pour qu’elles brillent également au même titre sur la scène » déclare-t-il. Et d’annoncer le grand projet avec l’orchestre « Jigeen Ni » : un livre en vue pour une documentation, une première école de formation musicale en Afrique dédiée spécialement à former des jeunes filles. Perfectionnistes et exigeantes, elles ont choisi de travailler avec Papis Ndiaye, chef d’orchestre du « Raam Daan » et patron du Studio Bleu.
Ce dernier qui a assuré les arrangements a mis son expérience de plus de deux décennies au service de ces jeunes filles talentueuses et résolues à se faire entendre. Le résultat qui est une symbiose de musicalité et un savant cocktail de rythmes sera certainement à la hauteur des nombreuses attentes. «On n’a pas voulu se limiter à un style ou à un genre parce que cet orchestre à une capacité d’accompagner des chanteurs, c’est baking band », a dit Papis Ndiaye. Le bouquet final de la fête a été une belle prestation des lionnes, agrémentée par une distinction à la presse Culturelle Sénégalaise (APCS), pour service rendue.
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