[Tribune] La Journée mondiale de l’Art sur fond de COVID-19 (Par Caroline Meva *)

[Tract] – La journée mondiale de l’art a été instituée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) lors de sa Conférence Générale de 2019.

 

Cette journée a pour but de promouvoir, de diffuser, de vulgariser, de faciliter les échanges dans le domaine artistique à travers le monde. Cette journée est également l’occasion d’interpeler les pouvoirs publics sur la nécessité de préserver les droits des artistes et des professionnels de l’art. Des activités, nombreuses et variées, sont prévues à cet effet dans les pays membres de l’UNESCO, notamment : des conférences, des débats, des ateliers, des expositions d’œuvres d’art, des concerts de musique et autres spectacles.

L’art est un mode d’expression ; un ensemble d’activités ; une œuvre de l’esprit, qui saisit la substance de l’objet, sa singularité, et met en exergue sa beauté intrinsèque. L’art traduit une vision du monde, une perception particulière de la nature, qui sollicite la sensibilité et la dimension émotionnelle de l’artiste, et l’aptitude du spectateur à appréhender la beauté de l’œuvre d’art. Cette aptitude à saisir la beauté d’une œuvre d’art est universelle et fait fi des clivages et des différences sociales, des aires géographiques et culturelles. Une œuvre d’art produite par un artiste africain peut être parfaitement comprise et appréciée par un japonais ou un américain, par exemple ; à ce titre, l’art concours à la unification des hommes et des peuples. Les différents arts sont : l’architecture, la sculpture, le dessin, la peinture, l’art musical, les arts de la table, la littérature, la mode vestimentaire, le cinéma, etc … Force est de constater que, dans la plupart des pays du Sud, notamment au Cameroun, de tous ces arts, quelques-uns seulement tiennent le haut du pavé (l’art musical, la mode vestimentaire, le cinéma, et la littérature), tandis que d’autres sont à l’éteignoir (l’architecture, le dessin, la peinture).

Cette année, la journée mondiale de l’art se déroule sur fond de crise de la pandémie de la covid-19 ; les activités artistiques sont limitées, quand elles ne sont pas tout simplement annulées, à cause des restrictions imposées par la pandémie, notamment la distanciation physique, réduisant ainsi drastiquement le nombre de participants auxdites activités. A cet effet, le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui devait se tenir du 27 février au 06 mars 2021, a été annulé et renvoyé du 16 au 23 octobre prochain. C’est un coup dur que subit de plein fouet le monde de l’art, pour ces manifestations populaires très courues et hautement appréciées par le grand public.

 

* Caroline Meva est une retraitée de la Fonction Publique camerounaise. Passionnée de littérature et de philosophie, elle a publié le roman Les exilés de Douma (3 tomes en 2006, 2007 et 2014). Les Supplices de la chair, publié en 2019 aux Editions Le Lys Bleu, est son dernier fait littéraire dans lequel elle raconte l’histoire d’une femme qui a mené une vie entre luxure et sacrifices parfois inhumains, pour se sortir de la pauvreté endémique de son quartier Nkanè.