Xénophobie ? Un candidat appellent les Ndar-Ndar « à élire un maire résident »

SEN’Tract – Le candidat du parti ’’Alternance Les Verts’’ à la mairie de Saint-Louis, Me Alioune Abatalib Guèye, invite les électeurs de Saint-Louis à élire un maire résident plutôt qu’un édile qui sera appelé à gérer leur ville par délégation.

« De tout temps, Saint-Louis a confié ses rênes à des maires exerçant leur activité principale à Dakar, la mairie ne vient qu’en seconde position, et il est temps d’inverser la tendance », a-t-il dit.

Me Alioune Abatalib Guèye présentait son programme pour la ville tricentenaire, dimanche, lors d’une rencontre à la Chambre de commerce de Saint-Louis.
« Je suis prêt à tout sacrifier pour cette ville où je suis venu m’installer après mon stage, et depuis elle m’a tout donné notamment femme et maison. Maintenant, c’est à moi de lui rendre hommage », a dit le candidat du parti « Alternance Les Verts ».
Il a dit avoir côtoyé les populations de Saint-Louis dans leur quotidien, une proximité qui, dit-il, lui a permis de partager avec elles la douleur des inondations et les restrictions liées à la pandémie du nouveau coronavirus.
« Comment peut-on régler un problème qu’on ne vit pas », s’est demandé Me Alioune Abatalib Guèye selon qui « dans certains pays, ceux qui ne contribuent pas à alimenter les caisses des institutions en payant des impôts locaux ne peuvent briguer les suffrages des citoyens ».
Une fois élu à la tête de la mairie de Saint-Louis, l’avocat compte mettre en branle un programme pour débarrasser la ville de ses saletés, en mettant en place un système de traitement des ordures.
Il promet aussi de redonner à la place Faidherbe sa vocation de « plaque tournante » de la ville, en y réinstaurant la circulation automobile, ce qui est actuellement impossible depuis sa réhabilitation.
Me Guèye s’engage par ailleurs à réhabiliter les établissements scolaires de Saint-Louis frappés par le poids de l’âge et qui menacent ruine ou sont abandonnés.
Il a assuré qu’il s’interdira le droit de terrasser « des maisons de pauvres citoyens spoliés pour des intérêts non avoués ».
Sentract